Sensibiliser à l'impact du numérique
C’est devenu un incontournable, la sensibilisation annuelle aux enjeux du numérique. Mardi 11 mars, s’est déroulé le troisième « Digital CleanUp Day », un évènement national ayant pour vocation de former le grand public à l’impact du numérique et proposer des actions pour le réduire.
Comme l’année précédente, l’équipe de la DSI et la DD-TES, représenté dans ce même ordre par Florian ANGOUJARD et Thomas VIVERET ont revisité ce concept en abordant plusieurs enjeux clés sur la thématique du numérique durant une trentaine de minutes.
Retrouvez le wébinaire en ligne en cliquant ici
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Résumé du Webinaire :
Après un propos introductif, contextualisant le numérique en quelques chiffres :
- Environ 5 milliards d’utilisateurs
- Un outil omniprésent et essentiel dans les pratiques quotidiennes
- 34 milliards d’équipements
- Une consommation d’un pays équivalent à 3 fois la France
La formation oriente son contenu sur 5 volets bien spécifiques.
1) L’usage du numérique et ses ordres de grandeur :
La dématérialisation du numérique a tendance à masquer son impact, ce qui est trompeur. Chaque action effectuée en ligne représente une consommation de ressources plus ou moins importante. Il est primordial pour l’utilisateur d’avoir conscience de ces impacts pour pouvoir ensuite agir en conséquence et prioriser son action.
En représentant 80% des données existantes sur Internet, la vidéo est le principal levier pour diminuer son empreinte environnementale dans l’usage du consommateur. Pour ce faire, il est possible de réduire son temps de visionnage, diminuer la qualité d’une vidéo en évitant la HD, ou encore privilégier le WIFI plutôt que la 4G.
2) L’impact de la fabrication :
Si l’utilisateur peut percevoir aisément la répercussion de son usage quotidien de ses appareils et modifier ses pratiques pour l’alléger , celui-ci doit également se rendre compte que ce même usage lié au numérique ne représente en réalité que 1/5 de l’impact total d’un produit. En effet, en effectuant l’Analyse de Cycle de Vie complet, c’est la fabrication du produit qui engendre le plus fort impact, représentant 50% à 80% des émissions de gaz à effet de serre.
3) Surfer sur le Web :
Selon vous, le réseau internet passe majoritairement par des satellites ou des câbles sous-marin ? Réponse B !
98% des flux d’informations passent aujourd’hui par des câbles sous-marins. Il existe plus de 450 câbles dans nos océans et mers. Cela représente 1.300.000 kms de câbles, soit 33 fois le tour de la terre. Ces câbles sont particulièrement stratégiques, notamment pour les territoires isolés qui en dépendent, ils peuvent être des cibles prioritaires en cas de conflit. Pourtant ils ont également un coût environnemental important, abimant les fonds marins et abandonnés sur place une fois devenus obsolètes.
4) Votre sécurité :
La Cyber-sécurité est devenue une priorité absolue au niveau individuel et étatique. Qui n’a jamais été victime de (tentative) de piratage au moins une fois dans sa vie ? C’est un enjeu dont nous avons conscience mais qui pourtant nous semble complexe à aborder, surtout lorsque l’on semble peu maîtriser ce champ d’expertise. En France, il existe depuis 40 ans la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) qui est chargée de veiller à ce que l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne porte atteinte ni à l’identité humaine, aux droits de l’homme, à la vie privée et aux libertés individuelle. Depuis 2016, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est venu renforcer la protection personnelle des citoyens européens
5) L’accessibilité au numérique :
Si le numérique est bien devenu un outil incontournable, il n’est toutefois pas adapté à tous les usagers, notamment aux personnes en situation de Handicap. Aujourd’hui, 70% des contenus existant en ligne sont considérés comme inaccessibles. Ainsi, pour combler cette lacune, la France a lancé en 2009 le Référentiel Général d’Amélioration de L’accessibilité (RGAA) visant à rendre accessible les contenus numériques pour le personnes en situation de handicap. Ce référentiel comporte 106 critères et doit être respecté depuis 2012 par l’ensemble des sites publics et depuis 2019 aux sites et applications des entreprises ayant un chiffre d’affaire équivalent ou plus de 250 millions d’euros.
Au sein d’UniLaSalle cette démarche est volontaire et relativement prise en compte. Le score d’accessibilité moyen de nos sites internet est de 83/100.
Conclusion
A l’heure de L’intelligence Artificielle, le numérique est un sujet vaste et complexe, entremêlant beaucoup d’enjeux. Si il semble aujourd’hui difficile d’imaginer un futur dépourvu de numérique, il reste toutefois la nécessaire de requestionner son utilisation et de définir sa trajectoire en fonction des besoins et limites associés à cette question.
